artiste / artist : Georges MATHIEU (France, Boulogne-sur-Mer 1921 - Boulogne-Billancourt 2012) - Abstraction Lyrique - Site officiel |
|
|
[Georges MATHIEU].
MATHIEU à Versaille.
Paris, RMN, 2006. |
[Georges MATHIEU].
MATHIEU 50 ans de création.
Paris, Editions Hervas, 2003. |
[Georges MATHIEU].
Georges MATHIEU.
Paris, Galerie Jeu de Paume, 2003. |
[Georges MATHIEU].
Oeuvres monumentales...
Chateauroux, 1990. |
|
[Georges MATHIEU].
The art of lyrical abstraction.
New York, Wally Findlay Galleries, 1985. |
[Georges MATHIEU].
"Très cher ami, ..."
Paris, Lettre signée, (1982). |
[Georges MATHIEU].
MATHIEU.
Paris, Flammarion, 1973. |
[Georges MATHIEU].
MATHIEU à la Monnaie.
Paris, Musée de la Monnaie, 1971. |
|
[MATHIEU - SAURA - TAPIES].
Dix tableaux choisis.
Paris, Galerie Stadler, 1971. |
[Georges MATHIEU].
MATHIEU.
Paris, Manufacture des Gobelins, 1969. |
[Georges MATHIEU].
Georges MATHIEU.
Düsseldorf, Galerie Schmela, 1965. |
[Georges MATHIEU].
Improvisation de Georges MATHIEU.
Paris, Galerie Jacques Dubourg, (1961). |
|
[Georges MATHIEU].
Gouachen.
Düsseldorf, Galerie Schmela, 1961. |
[Georges MATHIEU].
Paintings & Gouaches.
London, New London Gallery, 1960. |
[Georges MATHIEU].
Nouvelles ouvres de MATHIEU.
Paris, GIAC, 1960. |
Georges MATHIEU.
De l'Abstrait au Possible.
Zurich, Cercle d'Art Contemporain, 1959. |
|
[Georges MATHIEU].
Georges MATHIEU.
Lyon, Galerie Grange, 1958. |
[COLLECTIF].
Structure en devenir.
Paris, Galerie Stadler, 1956. |
[Georges MATHIEU].
Oeuvres récentes.
Paris, Galerie Rive Droite, (1956). |
[Georges MATHIEU].
MATHIEU.
Paris, Galerie Rive Droite, 1954. |
|
[COLLECTIF].
Signifiants de l'informel.
Paris, Studio Paul Facchetti, 1952. |
[COLLECTIF].
Véhémences confrontées.
Paris, Galerie Nina Dausset, 1951. |
[COLLECTIF].
White and Black.
Paris, La Galerie des Deux-Iles, 1948. |
[COLLECTIF].
HWPSMTB.
Paris, Galerie Colette Allendy, 1948. |
|
|
|
galerie / gallery |
|
NOTE BIOGRAPHIQUE.
Après des études de lettres, de droit et de philosophie à l'université de Lille, Georges Mathieu, né à Boulogne-sur-Mer, commence à peindre en 1942.
Il est le premier en France à réagir violemment contre l'abastraction géométrique et organise, dés 1947, une série de manifestations en faveur d'un art libéré de toutes les contraintes et habitudes classiques qu'il nomme l'"Abstraction Lyrique", dont il se fait le promoteur.
En 1954, il exécute ses premières grandes toiles et part pour le Japon en 1957 où il rencontre un accueil triomphal. Il séjourne alors aux Etats-Unis, rendant visite à ses amis dans les universités de Berkely, Princeton, Yale et du Massachusetts Institute of Technology.
Dés 1959, les rétrospectives de ses oeuvres ont lieu dans les musées de Cologne, Bâle, Krefeld, Neuchâtel, Genève...
Il se rend ensuite au Brésil, en Argentine, au Liban, en Israël, au Canada et dans presque tous les Pays d'Europe. A partir de 1962, persuadé de la nécessité de créer des harmonies plus heureuses entre l'homme et son milieu, il prend conscience de l'un des devoirs majeurs de l'artiste enversla cité et tente de transformer son "langage" en "style".
C'est alors qu'il crée de nouvelle formes de meubles, des bijoux, donne des cartons de tapisserie pour la Manufacture Nationale des Gobelins, dessine des assiettes pour Sèvres, établit les plans d'une usine à Fontenay-le-Comte, réalise toute une série d'affiches pour Air France et de médailles pour la Monnaie de Paris, crée la nouvelle pièce de 10 francs, des timbres, conçoit des projets de grilles, de fontaines et de villes.
Mais Georges Mathieu ne se lasse pas d'assumer des défis : dés 1985, s'opère un réel changement dans ses oeuvres, tant dans la forme que dans le fond. C'est le "tournant cosmique" qui élimine la composition centrale, dernier vestige du classicisme, au profit d'une distribution des formes envahissant toute sa surface de toile.
Enfin, devant l'indifférence de nos élus et de nos gouvernements quant à la priorité à accorder à une véritable éducation - une éducation qui ne mettrait plus l'accent sur la raison au détriment de la sensibilité, ni sur le progrès économique au détriment du progrès de l'homme et qui ouvrirait l'accès du plus grand nombre aux joies les plus simples et les plus exaltantes de la vie - il lance en 1964 un appel vibrant à la jeunesse mondiale et ne cesse depuis cette date d'utiliser toutes les tribunes et toutes les occasions pour réagir contre l'engloutissement des personnes, leur dissolution dans des structures collectives, la démission des volontés et des énergies, reprenant à son compte le cri de Gailbraith : "L'artiste est maintenant appelé, pour réduire le risque de naufrage social, à quitter sa tour d'ivoire pour la tour de contrôle de la société."
En révélant que, pour la première fois dans l'histoire des formes, "le signe précède sa signification", Mathieu a inauguré une nouvelle esthétique, mais aussi une nouvelle éthique et peut-être une nouvelle ontologie. Sa révolution sémantique met en cause les fondements de toutes dialectiques, de Platon à Hegel, de Marx à Heidegger, mais aussi la validité des théories et des idéologies issues d'un structuralisme formel et d'une linguistique littérale qui n'ont entrevu qu'un aspect fragmentaire de l'univers des signes. A l'exemple de l'Abstraction Lyrique, les valeurs de la civilisation de demain ne seront plus fondées sur une réalité antérieure et c'est pourquoi son aventure s'affirme comme condamnation radicale de toutes politiques actuellement menées de par le monde.
(Galerie Protée - circa 1988). |
|
|