[Louise BOURGEOIS].

Pensées-plumes.

Paris, Centre Georges Pompidou / Cabinet d'art graphique, 1995, reliure cartonnée souple titrée, 94 pp., (24 x 20 cm).

Exposition du 1er février au 10 avril 1995.

Nombreuses reproductions (dont hors texte : Dessins1942-1994) et illustrations couleur et noir et blanc.

Textes de Marie-Laure Bernadac (et entretien) et de Deborah Wye.
Biographie. Bibliographie. Liste des 100 œuvres exposées.

« Cette exposition présente pour la première fois en Europe une rétrospective de l'œuvre dessiné de Louise Bourgeois. Elle comporte une centaine de dessins, depuis les premiers autoportraits de 1942, jusqu'aux derniers dessins sur le thème de l'araignée.

Le dessin est la première approche créatrice de Louise Bourgeois, la source de tout son travail, le fond d'où surgissent les sculptures. Louise Bourgeois est essentiellement, jusqu'à la fin des années 40, peintre, dessinateur et graveur. Elle appelle ses dessins des « pensées-plumes », c'est-à-dire des idées qu'il faut saisir au vol et fixer comme des papillons : « le dessin est indispensable, parce que toutes ces idées qui viennent, il faut les attraper comme des mouches quand elles passent, et puis alors, que fait-on des mouches ou des papillons, on les conserve et on s'en sert : ce sont des idées bleues, des idées roses, des idées qui passent, et puis d'un dessin, on fait une peinture, et de la peinture, on fait des sculptures, parce que la sculpture c'est la seule chose qui me libère. »
Cette activité régulière, autonome et parallèle à la sculpture, est pour elle une sorte de journal intime de notations de sentiments, d'idées visuelles qui donneront ou non naissance à des sculptures. Louise Bourgeois dessine de façon quasi obsessionnelle, répétitive, avec beaucoup de plaisir : exercice de révélation plus que d'exorcisme. » (note de l'éditeur).