Paris, Centre Georges Pompidou / Cabinet d'art graphique, 1993, reliure cartonnée souple titrée, 80 pp., (24 x 20 cm).
Exposition du 7 juillet au 26 septembre 1993.
Nombreuses reproductions en noir et blanc d'oeuvres des artistes exposés : Pierre ALECHINSKY, Jean ARP, Marc CHAGALL, Olivier DEBRÉ, Julio GONZALEZ, Hans HARTUNG, Alfred KUBIN, Frantisek KUPKA, Henri LAURENS, Fernand LÉGER, Henri MATISSE, Barnett NEWMAN, Nicolas de STAËL, Pierre TAL COAT, Antoni TAPIÈS, etc.
Textes de Marie-Laure Bernadac et de Gaëtane Lamarche-Vadel.
« Cette exposition, la première d'une série consacrée aux techniques spécifiques du dessin, réunit environ 65 oeuvres des collections du Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle, ainsi que des prêts du Musée du Louvre, du Musée Picasso et de la Bibliothèque Nationale.
Le dessin est généralement associé à la couleur noire, celle de la « mine de plomb », du fusain ou de l'encre. L'exposition "Noir Dessin" se propose donc d'illustrer toutes les utilisations du noir dans le dessin, aussi bien l'exploitation technique que la valeur symbolique qui y est rattachée.
Le noir est le lieu du prisme où s'abolissent toutes les couleurs. Il est depuis toujours symbole de deuil et de mort, exprimant le chaos de la nuit originelle, l'indifférencié, la face nocturne et diabolique. Dans le langage courant, il est associé à la mélancolie (humeur noire, idées noires, bile noire), à l'ivresse, à l'humour, à la magie...
L'encre permet, quant à elle, divers types de techniques : le dessin au pinceau, la « réserve » qui laisse apparaître une forme blanche dans la noirceur du fond, le lavis, la décalcomanie, la tache, la coulure, le geste, la trace... Le fusain, comme la craie, est parfois appliqué généreusement, avec des traits épais, nerveux qui gardent un caractère d'esquisse, ou bien frotté, usé, jusqu'à laisser une poudre grise qui forme comme un voile opaque. » (note de l'éditeur).
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