Montpellier, Fata Morgana, 1972, broché sous couverture titrée à rabats, 64 pp., (21,5 x 12,5 cm).
Un des 50 exemplaires numérotés de l'édition originale sur Arches comportant un jeu de de trois gravures (annotés A, B et C, justifiés et signés au verso / 3 x (21 x 10,5 cm) / atelier Maeght à Vence) de Lars FREDRIKSON, « lesquelles, ensemble, en constituent une seule ou un précis d'une gravure possible ».
Texte de Roger Laporte.
« Dès 1968, Fredrikson participe aux événements et expositions de la Fondation. Il se lie alors d’amitié avec Aimé Maeght, réalise un important travail dans les ateliers de gravure prolongeant son expérience de la trace. Parallèlement, il multiplie les collaborations avec ses amis poètes. Chez Fredrikson, la gravure et l’édition s’affranchissent de l’illustration purement reproductive d’une œuvre pour devenir des outils de création à part entière notamment par des interventions tantôt inframinces, tantôt incisives. Ces actions jouent sur le recto et le verso des pages ou des feuilles de papier, dimension réversible que l’on retrouve dans les effets réfléchissants des reliefs en Inox. Pliées, striées, incisées, perforées, martelées, ces grandes plaques de métal fonctionnent comme des bas-reliefs où s’inscrivent les graphies de l’artiste, composées de lignes et de
points dans l’espace.
À la frontière entre la peinture, la sculpture et l’installation, ces œuvres dessinent un univers en constante évolution. Elles interagissent avec l’espace environnant (reflet, air, lumière, déplacement du spectateur, son) jusqu’à créer un espace entre le réel et virtuel où le spectateur, au centre du dispositif, est englobé dans l’œuvre.
En 1972, Fredrikson présente le fruit de ce travail lors d’une exposition personnelle, Espaces Virtuels, à la Fondation qui consacre son œuvre et affirme la cohérence de ces différentes recherches. »
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